Le Studio-building, une architecture de référence

La valeur esthétique de sa façade en faïence polychrome a permis l’inscription du « Studio-building » à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
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Un architecte iconoclaste
Cet immeuble de rapport dit « Studio-building » réalisé en 1927 est l’une des dernières constructions de l’architecte Henri Sauvage (1873-1932), juste avant la réalisation des grands magasins de la Samaritaine, en 1930, en pur style Art déco. Par ses réalisations hétérogènes - immeubles «Art Nouveau» de ses débuts (telle la villa Majorelle à Nancy, en 1898), immeubles de rapport de luxe (tel l'immeuble de la rue Vavin, en 1913) ou réalisations hygiénistes (tel l’immeuble-piscine de la rue des Amiraux, en 1925) - Henri Sauvage est un créateur inclassable. Son travail ne fait pas référence à une « école » ou à un « style » en particulier. Mais il s’affirme plutôt dans l’éventail architectural qui va de l’Art Nouveau au Style International.

La décoration offre un mixage de style classique, ancien et contemporain.
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Un édifice emblématique
L’immeuble est situé au cœur du Village d’Auteuil, dans un quartier privilégié de Paris qui a été le « théâtre » du Mouvement moderne et recèle de nombreux trésors architecturaux. Les plus grandes figures des années 1930, comme Le Corbusier et Robert Mallet-Stevens, y ont construit chacun plusieurs édifices remarquables, (notamment les villas Laroche et Jeanneret, devenues à la mort de l’architecte le siège de la Fondation Le Corbusier, les cinq hôtels particuliers de la rue Mallet-Stevens et les immeubles de Patout édifiés dans un style « paquebot »). Mais le « Studio-building » se démarque par sa façade en faïence polychrome. A la fin des années 1920, son appellation faisant référence aux Etats-Unis et sa façade atypique ont été des outils de promotion indéniables et plus tard des atouts pour devenir un édifice classé.

On accède à la chambre sur mezzanine et au second niveau par un escalier latéral.
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Une modernité insolante
L’édifice accueille des ateliers d’artistes éclairés par une verrière double hauteur. Occupant les 1er et 2ème étages de l’immeuble, cet appartement-atelier de 100 m² offre une entrée, un superbe salon et une salle à manger ouverte, une cuisine équipée, deux chambres, dont une en mezzanine, et une salle de bains. Une cave complète l’ensemble.
Ce bien est à vendre par l’agence immobilière Architecture de Collection (www.architecturedecollection.fr)

Le calepinage de la faïence sur la façade, réalisée par l’entreprise boulonnaise Gentil et Bourdet, renforce le jeu de ses volumes.
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Plan du 1er étage (niveau bas) : un grand volume s’offre à la lumière dans la tradition des ateliers d’artiste du début du siècle. Il est ici adapté à une vie parisienne préfigurant l’esprit des lofts.
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Plan du 2ème étage (niveau haut) : l'espace nuit composé de deux chambres des rangements et une salle de bains.
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La salle de bains s’offre un œuvre murale résolument contemporaine.
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Sur la mezzanine, la chambre profite de la lumière diffusée par la baie vitrée pratiquée sur les deux niveaux de l’appartement.
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La cuisine rutilante est fonctionnelle avec des aménagements d’aujourd’hui.
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Disposant d’une hauteur sous plafond exceptionnelle de 5,50 mètres, cet appartement atypique sur deux niveaux allie luminosité et espace.
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La couleur structure la façade en soulignant ses saillies et ses retraits : gris pour les surfaces planes, marron pour les retraits et multicolore pour les parties saillantes.
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