Rénovation douce d’un appartement de 70 m²

La décoration de la pièce à vivre de 35 m² décline le trio bois, blanc, bleu. Canapé, Bo Concept. Chaises chinées de Pierre Guariche, modèle Tonneau ; table ronde, modèle Tulip, créé par Eero Saarinen et éditée par Knoll International. Table basse chinée sur un site internet allemand. Fauteuil vintage dessiné par Hans J. Wegner. Tapis composé d’un patchwork de morceaux de tapis ancien, Saint- Maclou. Le miroir existant posé sur la cheminée est le seul élément conservé de la décoration antérieure.
©Paul Allain
Une mission plurielle
L’appartement était surchargé, les rangements hétéroclites, la décoration très colorée, mais sans style. Il fallait mettre en valeur l’espace. Les architectes ont pris le parti de repeindre tous les murs en blanc, pour augmenter la luminosité et de créer une ouverture entre la cuisine et le salon/salle à manger pour dessiner une nouvelle pièce à vivre et rendre l’espace le plus traversant possible. La mission des architectes de l’agence Maéma a consisté aussi dans la recherche de mobilier et d’un travail de « surdesign ». « On a retravaillé des objets et meubles existants comme la suspension au dessus de la table de salle à manger et la commode en la personnalisant avec 8 pieds. Originellement, elle était posée au sol. Avec ce nouveau piètement ludique, elle offre une nouvelle allure d’enfilade ».

Aménagée en angle, la cuisine de 15 m², optimise l’espace. Elle profite de la lumière d’une fenêtre de toit. Sa luminosité est aussi accentuée par le choix des portes des éléments laqués blanc. Les rangements et le plan de travail offrent une profondeur variable qui fait gagner de la place.
©Paul Allain
Une nouvelle cuisine
La cuisine a été entièrement réaménagée avec des rangements de couleur blanche, aux portes opaques qui se fondent dans l’espace. On a supprimé le comptoir bar qui coupait et fermait l’espace pour offrir une communication plus aisée. Le mur qui sépare la cuisine du salon a été coupé à une hauteur de 1,20 m, ce qui permet de cacher les éléments bas sous la crédence. Dans l’une des chambres qui manquait de rangement d’appoint, une tête de lit intégrant des tablettes a été créée. Elle dessine un cadre sur lequel s’appuie le couchage. Sa forme qui joue avec la pente du toit s’intègre parfaitement dans l’espace.

Dans la chambre en soupente, d’une surface de 9 m², la tête de lit en médium peint dessinée sur mesure offre, des deux côtés, des tablettes murales de chevet sans encombrer l’espace. Ses lignes obliques jouent avec la soupente du toit.
©Paul Allain
Un changement sans tout casser
Respectant les modifications précédentes réalisées par un autre architecte, l’agence Maéma a réalisé des adaptations et des améliorations notables. Outre la décoration qui a été modernisée et actualisée, le gain de lumière et le côté pratique de la tête de lit offrent un réel confort aux occupants.

La suspension située au dessus de la table de repas a été fabriquée à partir de 5 abat-jours réunis ensemble pour composer une sorte de lustre. Chacun d’eux est relié à un fil doré tendu et accroché au plafond. Tout a été rassemblé en un seul cordon au niveau du mur pour le relier à une prise électrique.
©Paul Allain
Que pensez-vous de cette approche de l’architecture d’intérieure qui fait la part des choses en offrant un service à la carte plutôt qu’une rénovation totale ?
Renseignements :
Rachel Marcus et Nicolas Aubert-Maguéro, architectes
Maéma architectes
134, rue des Couronnes
75020 Paris
01 43 15 42 29
06 76 87 12 92
Mail : maema@maema-archi.com
www.maema-archi.com

L’espace en angle avait été précédemment retravaillé par un architecte. La cuisine, située au cœur de l’espace, est devenue le centre névralgique de l’espace. Son sol différencié en carreaux de ciment accentue cette impression. Son implantation n’a pas changée, mais sa surface de rangement a été optimisée. L’ouverture du mur offre aussi un nouvel effet de perspective.
©Paul Allain

Le sol en carreaux de ciment délimite le périmètre de la cuisine cloisonnée par les éléments de rangement et la crédence en carrelage. Un luminaire vintage a été monté en applique.
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La commode a été personnalisée, de façon ludique, avec un ensemble de huit pieds de récupération fixés sous son coffre et qui joue l’effet millepattes.
©Paul Allain

La tête de lit offre un appui pour le couchage, dessine une alcôve, offre des rangements et une table de nuit pour chacun des deux occupants. Sa forme a été travaillée en lignes obliques pour s’accorder avec le mur pentu de l’appartement, situé au dernier niveau de l’immeuble.
©Paul Allain

L’ouverture existante en forme de hublot qui avait été pratiquée dans le mur séparant la cuisine du salon a été augmentée pour lier les deux espaces et agrandir la perspective. L’ouverture actuelle, pratiquée sur 2,16 m de longueur, profite de la largeur de la porte, augmentée de la longueur de la crédence.
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